La mesure du risque
Responsable Christophe Hurlin, Laboratoire d’Économie d'Orléans
Avec la mise en place des nouvelles normes de fonds propres pour les institutions financières de Bâle II, le débat sur la mesure du risque s’est considérablement étoffé. La mesure retenue dans ces accords, la Value-at-risk est présentée comme un indicateur statistique des pertes potentielles.
Plus précisément, la VaR est définie comme la valeur de la perte potentielle qui ne devrait être dépassée qu'avec une probabilité donnée sur un horizon temporel donné et n’est en définitive qu’un fractile de la distribution de perte et profit associée à la détention d’un actif ou d’un portefeuille d’actifs sur une période donnée.
Compte tenu de sa simplicité et de sa généralité, cette nouvelle mesure a révolutionné la gestion des risques financiers et est devenue une référence dans ce domaine, pouvant être utilisée pour évaluer comme pour comparer les risques de tout type de portefeuille ou de marché. Or cette mesure du risque devrait être considérée comme une procédure nécessaire, mais pas forcément efficiente.
Le modèle utilisé peut être basé sur une approche paramétrique (modèles ARCH ou GARCH multivariés) non paramétrique (méthode hybride, simulation historique, etc...) semi paramétrique (Théorie des valeurs extrêmes, CAViaR etc.). La pratique montre généralement que ces différents modèles aboutissent à des mesures du risque très différentes pour le même portefeuille. Par ailleurs, l’expérience récente montre la difficulté d’utiliser ces modèles en contexte de crise.
Les travaux sur ce thème auront pour objectif :
- de fournir des techniques d’évaluation des modèles existants les qualités des différentes méthodes, en particulier en matière de prévision,
- de donner de nouvelles méthodologies d’estimation des mesures de risque basées sur les moments conditionnels,
- de fournir un service de modélisation économétrique en ligne à vocation internationale consacré aux prévisions et à la validation de la Value-at-Risk (voir Annexe 2).